Jim Bergson : “J’essaie au maximum de laisser la voix s’envoler”

Story of a Bluebird : c’est de ce joli nom que Jim Bergson nomme son EP. On a échangé avec l’artiste toulousain sur cet enregistrement. Le choix du nom, son parcours et son avenir : Corentin nous dit tout !

Bonjour Corentin ! Tu viens tout juste de sortir ton EP, Story of a Bluebird. On t’imagine particulièrement heureux ?

Salut ! Oui complètement, c’est cool on fixe une période artistique pour de bon !  C’est à la fois un soulagement mais aussi un moment particulièrement prenant car il faut travailler sur la suite et continuer sur la promotion en même temps.

On va commencer par ce qui englobe cet album : son nom et sa pochette. Peux-tu nous en dire plus sur ce Story of a Bluebird et sur la réalisation de l’illustration ?

En général, je ne suis pas très fan de titrer un album ou EP avec le titre d’un des morceaux. Je voulais quelque chose de plus large, de plus englobant, trouver du lien et j’ai finalement tourné autour du morceau Bluebird qui est une sorte d’allégorie de la vie par le biais de l’histoire d’un oiseau. Je me dis que c’est finalement des morceaux de vie et de ses petites histoires.

Idem pour la pochette ! Je voulais vraiment sortir de la superbe photo studio…  Je suis donc allé voir Yumi OTANI (amie et chérie de mon compagnon Loup) qui a dessiné l’illustration. J’étais super heureux quand elle m’a envoyé les premières ébauches après quelques jours. Merci Yumi !

On te suit depuis pas mal de temps, on s’attendait pas à un côté rock aussi prononcé, je pense à Still no time to die. Tu voulais te détacher un peu de l’image de folkeux blues ?

C’était le dernier morceau composé à l’époque et quand on a commencé à l’enregistrer je me suis rendu compte qu’il était pas évident à mettre à côté des autres : plus rock, plus brut. Puis j’ai fini par l’assumer complètement et ne plus me poser la question. Effectivement à ce moment j’étais plutôt content de sortir un titre un peu différent qui montre un autre pan de ma musique, plus électrique. J’ai d’ailleurs eu la chance d’avoir l’aide d’un ami guitariste (Antoine Duclos) pour poser les parties solos de celui-ci.

Tu as déjà sorti un premier clip pour cet album. Une vidéo où on te suit des répètes à la scène. Tu voulais nous amener avec toi ?

Carrément ! Je trouve ça compliqué le clip, j’ai pas assez de connaissances comme réalisateur (rires). En discutant avec les vidéastes Florian Sabatier et Adrien Garcia j’ai fini par leur proposer de me suivre quelques temps dès l’été en studio jusque sur scène et on a fini par fixer ce clip !

D’autres vidéos de prévues ?

J’aimerais ! Pour le moment c’est pas dans les priorités financières mais à l’avenir c’est un côté que je vais énormément développer oui.

Tu as l’air de maitriser de mieux en mieux ta voix. Tu la laisses s’évader comme dans Last War… Comment tu travailles la voix justement ?

Merci ! J’essaie au maximum de la laisser s’envoler oui parfois, même si c’est pas évident ! Car l’émotion et la maitrise vocale sont pas toujours copains, surtout en studio où on est face à ses capacités chaque minute.
 Je pense que j’ai encore beaucoup de progrès vers la maitrise de ma voix, j’ai commencé à prendre quelques cours pour comprendre un peu mieux tout ça.

Quel est jusqu’à aujourd’hui ton plus beau souvenir musical ?

Il y en a quelques uns vraiment cool, je dirais que c’était sur la scène du Bikini devant une salle comble en mai dernier !

Le tremplin Décroche le Son auquel tu as participé est de retour pour l’édition 2019. Que retiens-tu de cette expérience ?

C’était chouette, une belle initiative de la ville. Ça a été l’occasion de monter sur de super scènes, Le métronum notamment, et me confronter au regard de certains pros intéressants dans le coin. Si je devais d’ailleurs donner un conseil aux futurs participants : Éclatez-vous, oubliez le jury, les autres groupes… Donnez-vous comme jamais car les 20 minutes de set passent vite…

Jim Bergson – Festival Ellipse – Crédit @remysirieix

On t’a aussi vu te rapprocher de Loup de Sabotage récemment. Tu peux nous en dire plus ?

Ça faisait quelques temps qu’on voulait jouer ensemble, on s’est trouvé via notre amour pour la country/folk music. Je voulais quand même garder une distinction dans mes projets, du coup on a monté un duo nommé Loup&Jim, on se fait plaisir avec des reprises d’artistes qu’on adore et on joue aussi de superbes compos que Loup a écrites.

C’est quoi l’avenir de Jim Bergson ? Il se passe quoi dans les mois à venir pour toi ?


J’essaie de composer beaucoup, je suis dans une nouvelle période artistiquement, l’EP a été enregistré en Juillet 2018 ! 
Et bien entendu maintenant je défends les titres sur scène, il y a des dates de tournée qui arrivent un peu partout jusqu’à Juin.

On en vient aux questions rituelles chez opus : si tu pouvais imaginer ton festival rêvé, il se passe où et tu fais jouer qui ?

Je verrai bien un line up Folk-Rock dans les montagnes canadiennes du style : Andy Shauf, Nathaniel Rateliff, Bon Iver, et pour les plus vieux Neil Young !  
Sinon en Juin je vais au This is not a Love Song à Nimes et c’est déjà incroyable comme petit festival !

Et enfin, si tu voulais nous faire découvrir 2 ou 3 projets musicaux ?

En ce moment je craque sur Andy Shauf, un canadien incroyable ou encore un groupe indie Folk Suisse qui s’appelle Black Sea Dahu ! 
Et plus localement pour rester dans le folk je vous engage à aller voir Julii Sharp, une jeune toulousaine franco-anglaise à la voix délicieuse !

Merci Corentin ! Et bravo pour ce bel enregistrement !

Merci à vous pour l’ITW !

 

Amatrice de world, de jazz, mais aussi de pop ou de rock, Lisa est aussi la créatrice de La Tisseuse, structure avec laquelle elle organise des concerts et scènes ouvertes.