Jazz sur son 31 : “Le jazz par sa richesse et son histoire doit être amener au plus grand nombre”

Le 9 octobre, le département de la Haute Garonne lance la 33e édition de son festival Jazz sur son 31. Une occasion pour nous de poser quelques question à son programmateur, Soufiane Djaffer qui nous présente l’édition et ses temps forts !

Bonjour Soufiane. Tu es dans le milieu musical toulousain depuis de nombreuses années ! Après Le Metronum, on te retrouve au pôle Musiques Actuels au Département. Quel est ton rôle ?

Au sein du conseil départemental et de la direction des art vivants et visuels, je suis chef de service du pôle musiques actuelles et cultures urbaines, on a en charge la programmation et l’organisation du festival Jazz sur 31, la semaine des cultures urbaines, la fête de la musique, le banquet républicain et on intervient sur 3 concerts du festival 31 Notes d’été.

L’actu du moment, c’est le festival Jazz sur son 31, du 9 au 20 octobre. Un événement que tu dois suivre depuis plusieurs années on imagine… As-tu des souvenirs marquants parmi les éditions précédentes ? 

J’ai eu de la change par le passé d’être un des régisseurs du festival ce qui m’a permis de voir beaucoup de concerts mais s’il fallait en retenir un je pense de suite au concert du pianiste McCoy Tyner en 2010 à Pibrac, tout simplement magique.

Ce festival propose plus de 70 concerts , 30 concerts dans votre maison au Pavillon République dont la moitié à 5 euros et 1 événement gratuit. C’est dans la volonté du festival de rendre cette musique accessible au plus grand nombre ? 

Plus précisément il y a 72 concerts dont 14 concerts à 5€ et un gratuit au Pavillon république. Ceci est inscrit dans l’ADN, la culture pour tous et partout. Le jazz par sa richesse et son histoire doit être amené au plus grand nombre mais cette volonté s’applique à tous les projets qui émanent du conseil départemental, le citoyen est au cœur de notre réflexion et de notre démarche.

On soutient au quotidien le tissu associatif, les acteurs locaux et les artistes

L’édition 2019 est un voyage : quelle est la destination qui t’attire le plus dans cette prog ?

Naturellement je dirais le Moyen-Orient mais l’Angleterre pour son audace est une très belle destination.

Tu sais qu’avec Opus on est très chauvins : et on retrouve quelques locaux dans la programmation ! Emile Parisien, Lorenzo Nacarato Trio, Shaman… C’est naturel aussi pour vous de valoriser ces projets ? 

Complètement on soutient au quotidien le tissu associatif, les acteurs locaux et les artistes, on a une telle richesse locale, que sur le festival il représente un grand pourcentage de la programmation.

Quel est ton top 3 des moments à ne pas rater dans ce riche programme ? 

C’est difficile de faire un choix mais je dirais Theon Cross  Tubiste de Sons of Kemets au Taquin le 19 Octobre, Farej Suleiman au Pavillon république le 11 Octobre à 18H30 et Abraham Inc le 20 octobre au Bikini. 

Votre territoire, la Haute Garonne, vous permet aussi de jouer dans des salles en dehors de Toulouse. C’est compliqué pour un festival cette itinérance ? 

Non ceci n’est pas compliqué, dans tous les domaines de compétence on couvre au quotidien tout le territoire de la Haute Garonne et en ce qui concerne le festival on s’appuie sur des acteurs locaux en l’occurrence dans ce cas-là, c’est la fédération des foyers ruraux et les communes participantes.

Il ressemble à quoi le public de Jazz sur son 31 : des amateurs du genre, des gens qui découvrent l’esthétique ? Dis-nous tout ! 

C’est un public de connaisseurs qui mêle tous les âges, curieux et très exigent. 

Et enfin question rituelle chez Opus : quels sont les 3 artistes que tu aimerais nous faire découvrir ? De la prog’ ou non 🙂 

Juste 3 un sacré challenge, Alfa Mist, Yazz Ahmed et puis hors festival le rock psychédélique The Psychotic Monks. 

Rémy

Retrouvez toute la programmation sur le site de Jazz sur son 31

Créateur d’Opus, Rémy est à la fois rédacteur et photographe dans notre media. Un mélomane qui écoute aussi bien du rock que du rap ou de la pop, et qui aime fouiller la scène locale.
C’est également lui qui gère le projet Focus d'Opus