Ruby Cube : « Le projet c’est d’arriver à un album »

Ruby Cube était l’une des affiches locales de l’édition 2016 du Weekend des Curiosités. L’occasion d’aller les rencontrer et évoquer avec eux leur avenir proche qui s’annonce chargé : arrivée d’un (ou plusieurs ?) clips, d’un album… Les 5 garçons devraient s’installer comme l’un des nouveaux porte-drapeaux de la scène locale !

Bonjour les Ruby Cube. On vous retrouve ce soir au Bikini après une année d’absence pour vos études. De retour avec le tremplin du Weekend des Curiosités que vous avez gagné, on peut pas rêver mieux comme retour !

Samson : On peut toujours rêver mieux, mais passer par un tremplin nous a permis de remobiliser les gens qui s’étaient intéressés au projet avant cette pause. On peut leur dire qu’on est de retour, avec des trucs cools du genre « On est au Bikini ! »

Christophe : Il ne faut pas oublier aussi qu’il y a eu les votes pour ce tremplin mais aussi avant une sélection par les gens du Weekend des Curiosités. On a posé notre candidature alors qu’on n’avait pas encore sorti le nouveau single, pour nous c’était une certaine marque de confiance que des pros puissent encore approuver le projet.

Arthur : On a candidaté avec ce qu’on avait fait avant et on avait mis des maquettes.

Une belle date avant un été où vous allez tourner ? C’est quoi le futur proche du coup ?

Arthur : Cet été va être chargé en compostion, en travail artistique. On est sur le projet de sortir un clip aussi, on n’a pas encore la date mais on sait avec qui on va le tourner.

Joseph : On connait le morceau, on connait le réal ça va arriver très vite.

Vous êtes aussi de retour avec une nouvelle identité visuelle…

Samson : Pour le coup, plutôt que de revenir avec une nouvelle identité visuelle, c’est la première fois qu’on essaye de créer une identité visuelle à part entière. On s’est basé sur le single qu’on a sorti, Lobsters and Cherries donc Homard et Cerises. On trouvait que c’était un titre assez visuel, le Homard de la pochette et du single est utilisé pour faire des t-shirts par exemple. Ce clip a été la première occasion pour nous de poser une identité visuelle.

Une tournée arrive aussi avec Bajo El Mar ? 

Samson : Pour l’instant c’est pas vraiment une tournée, le mot est un peu grand. On veut trouver des dates à partir de la rentrée pour l’instant on a validé quoi, 3 dates ? D’autres sont proposées… d’ici 2 mois j’espère qu’on pourra parler de tournée, mais c’est en cours.

Un tourneur et aussi un label, Choke Industry. Ruby Cube se structure ! Un label qui a travaillé avec Lilly Wood and the Prick, quel est leur rôle vis-à-vis de votre projet ? 

Joseph : Avec ce label on est très libre en fait. Sur la direction artistique, la production, on bosse main dans la main. Après on a la liberté que l’on voulait au niveau des visuels, savoir avec qui on bosse par exemple Pierre Teulieres qui a fait le premier clip. C’est surtout sur les arrangements et le travail studio qu’on bosse avec eux.

Christophe : Ils nous apportent des choses que nous en tant que groupe toulousain on ne peut pas avoir, comme des contacts à Paris. Comme disait Joseph, nous on propose, on arrive avec les idées, les clips, les visuels. Pour le moment ça marche, ils nous font confiance.

Arthur : C’est un grand soutien artistique et financier, ils nous aident aussi. Beaucoup de contacts aussi ! Beaucoup se sont faits grâce à eux. En travaillant avec eux, on a pu toucher d’autres personnes qu’on ne connaissait pas, et notamment sur Paris.

La suite, c’est un album qui est peut-être déjà prêt, en cours ?

Joseph : On a pas mal de titres qui sont enregistrés, une petite dizaine. Pour certains ça fait 3 ans qu’on les a enregistré, ils commencent à dater pour nous. On veut faire quelque chose qui ressemble plus a ce qui nous plait aujourd’hui. On va continuer à faire des morceaux et incessamment sous peu quelque chose va arriver.

Samson : On n’a pas de date de fixer. Mais c’est le projet ! Le but c’est d’arriver à un album. Après est-ce que ça sera en janvier, avril prochain ou septembre prochain on ne sait pas…

Arthur : On a forcément envie que ça arrive le plus vite possible.  Mais il y a pas mal de travail. Artistique, visuel, tout ce qui entoure et c’est un travail assez gros. Même si on se donne une date ou une fourchette, on peut toujours arriver au moment de l’échéance et se dire non on prend 6 mois de plus pour sortir un meilleur truc.

Christophe : De plus en plus aujourd’hui, et c’est ce qu’on a fait avec Lobsters and Cherries, les singles un peu indépendant d’un album peuvent être d’excellentes sorties. Je pense à des groupes comme Jungle qui ont sorti pas mal de titres et de clips.

Jungle c’est d’ailleurs le nom d’un de vos morceaux ! 

Samson : Ouais on l’a écrit avant ! ils se sont appelé comme ça à cause de nous (rires)

Christophe : Tout ça pour dire qu’un album, il faut juste attendre le bon moment ! Mais on peut faire vivre le groupe avec différents projets, des clips, des singles.

Arthur : On veut prendre le temps de le façonner comme on le veut.

Eliott : C’est un album, après il faut l’assumer. En tournée, en concert…

Joseph : Et puis comme il va être pourri (rires) on va peut-être attendre 7 ans !

13383863_10154223565931115_60099067_o.png

Un album en cours… Et un travail scénographique pour le live ! 

On parle beaucoup de l’album, mais vous avez plusieurs fois dit être un groupe de live plus que de studio. Des live avec de plus en plus de place pour l’image. La scénographie, les clips, le travail de l’image est indispensable en 2016 pour un groupe ?

Eliott : On avait cette volonté, sur le travail des nouveaux morceaux, d’associer l’image à la musique. On a senti que c’était une bonne manière de magnifier le live tout en se donnant une identité qui permette d’accompagner notre musique.

Joseph : Ce qu’on veut faire, c’est des gros plateaux où on soit à l’aise, envoyer un gros live. Si on peut s’accompagner avec une bonne scéno…

Samson : Pour répondre à ta question, je ne pense pas que ce soit indispensable à ce que notre musique fonctionne. C’est une volonté de le faire parce qu’on aime ça et ça peut nous servir.

Christophe : Quelque part c’est aussi une manière de permettre aux gens de se rappeler de quelque chose. Quand on écoute de la musique, un album, il y a un visuel qui va avec, une pochette. En concert tu vois le groupe jouer, c’est bien de mettre l’accent sur le live avec des touches, des éléments qu’on peut reconnaitre.

Samson : On bosse sur ça avec Natacha Castelbou. Là pendant notre résidence au Phare on a eu aussi une première expérience avec une éclairagiste. C’est un travail en cours.

Je vous ai découvert il y a quelque temps, avec une session acoustique tournée avec Gigs On Live. C’est un exercice qui vous plait, dans votre création vous êtes directement sur les machines ou vous passer par l’acoustique ? 

Eliott : On nous a demandé à un moment dans notre projet, par exemple pour des passages radios, d’être plus modulables. On a quand même un set lourd. Beaucoup de machines, la batterie, dans un premier temps d’un point de vue technique il fallait pouvoir être plus léger. On a commencé à travailler des choses avec le minimum sonore : se rabattre sur des instruments acoustiques, au niveau de la batterie juste taper sur des éléments, plus rien d’électronique. Et finalement notre musique reste basée sur des mélodies qui s’entremêlent, ça passait bien en acoustique.

Samson : On en a refait la semaine dernière et c’est vrai que ça sonne vraiment bien !

Christophe : Par contre ça ne nous ai jamais arrivé de composer par l’acoustique, mais plusieurs fois on s’est rendu compte que ça passait bien. C’est peut-être un truc à essayer !

Si on vous laisse imaginer votre festival idéal, il se passe où et vous faites jouer qui ? 

Joseph : Je ne sais pas si t’es au courant mais on n’est jamais d’accord (rires)

Eliott : Du coup un festival avec 5 scènes différentes, une pour chacun ! Faut se mettre d’accord sur qui a quel artiste, au pire on les programme 2 fois !

Samson : Moi je dirais sur un énorme bateau ! Tu le mets en pleine mer.

Joseph : Mec la dernière fois qu’on est allé sur un bateau tu vomissais… (rires)

Eliott : On est sur un bateau, à la fin du festival on se prend un iceberg, tout le monde meurt et ça devient un festival mythique !

Joseph : Titanic Festival !

Arthur : Un bateau, on s’arrête d’îles en îles.

Joseph : Ok mais je veux The Lonely Island qui chantent « I’m on a boat motherfucker »

Christophe : Moi je fais venir Tupac en mode rap hologramme (rires) je trouve ça badass et ça doit pas couter cher !

Arthur : Céline Dion, et à la fin du festival on la pousse à l’eau en lui disant « mais pourquoi t’as fait cette chanson » !

Eliott : On invite Iggy Pop en espérant qu’il meurt sur scène !

Samson : Putain mais tu veux tuer tout le monde (rires)

Arthur : Metronomy, The Klaxons…

Samson : On fait revivre Ian Curtis, Velvet Underground.

Joseph : On fait chanter Mohamed Ali avec Prince !

Pour finir, si vous aviez chacun un groupe à nous faire découvrir ? 

Joseph : Ninety’s Story !

Eliott: Moi je ferais découvrir Tim, AKA. Et Scoogie !

Christophe : moi je fais découvrir LA Priest, projet de Sam Dust, chanteur de Late of the Pier.

Samson : J’écoute que des trucs trop connus… Je suis assez d’accord avec LA Priest !

Merci les Ruby ! Et bon concert, on a hâte de voir votre nouveau set et les projets à venir !

Samson : Merci à toi !
13383919_10154223576271115_1464654545_o

Rémy

Créateur d’Opus, Rémy est à la fois rédacteur et photographe dans notre media. Un mélomane qui écoute aussi bien du rock que du rap ou de la pop, et qui aime fouiller la scène locale.
C’est également lui qui gère le projet Focus d'Opus