Pour Matziz l’histoire se répète

Dans Zadig, Voltaire lançait le constat “tous les siècles se ressemblent par la méchanceté des hommes”, rassurez-vous je ne vais pas me lancer dans une analyse géopolitique de notre époque. On peut par contre se demander s’il est plus compliqué de donner un sens à un morceau instrumental…
En attendant une réponse, on devra faire confiance à Matziz qui, dans sa dernière production, confirme ce postulat cyclique de nos époques : un morceau qui souhaite mettre en évidence les effets de miroirs qui semblent animer les siècles qui se succèdent.
Tout commence sur une plage hypnotique que vient troubler une basse profonde et violente. Des notes de guitares arabo-andalouses, un clavier aérien, des percus à l’accent tribal, des motifs qui défilent et dessinent un paysage en clair-obscur associé à ce chant halluciné comme incantatoire.
Une ambiance sombre et psyché, un beat trituré, il y a quelque chose de fascinant dans cette electronica mélodique qui rappelle Aphex Twin ou les bricolages de Four Tet.
Et comme le rappelle justement le film C’était demain “Tous les siècles se ressemblent. Il n’y a que l’amour qui puisse les rendre supportables.” Et la musique !

Julien