NastyJoe bascule vers la lumière

Crédits photo Étienne Renollet

Un couloir étroit et obscur, au fond de ce couloir une porte entrouverte d’où nous parviennent les accords d’une musique qui en ce lieu parait irréelle… cette pièce sombre avec cette porte donnant sur la lumière ne vous mèneront pas Vingt mille lieux sous les mers ni vers l’Empire du coté obscur mais vers le 2e EP de Nastyjoe sorti en 2022. Et s’il y a bien longtemps que la lune ne brille plus dans le caniveau bordelais, la scène rock s’y épanouit plutôt bien. Resign, son riff d’intro et ses harmonies vocales rappellent d’ailleurs un autre groupe aquitain : Lysistrata. Ecrit pendant la période covid, une certaine forme d’urgence se dégage de ces 6 titres où il est question d’isolement, de cauchemar, de schizophrénie ou de mort.

Energie noise et mélodies pop mélancoliques se mêlent, ça joue vite, ça cogne fort. On n’a qu’une envie : traverser le miroir, se jeter dans l’embrasure de ce Deep side of happiness quitte à se fracasser sur leurs murailles sonores.

Mention spéciale à ce Discorde, part II qui mêle textes en français et en anglais dont le son rêche et puissant rappelle de Virago et son Introvertu, sûrement un lointain cousin.

Bordeaux la nuit, c’est fini ? Ca tombe bien ils seront ce samedi 23 septembre à Toulouse au Beer Social Club en compagnie de Paddang. Ceux qui étaient présents pour leur release au Connexion savent que ça promet un moment explosif ! Et comme ne l’a pas chanté France Gall « La rudesse des riffs saura bien t’emmener loin de tes idées noires. »

Attaché de presse musical de métier, Julien est la plus belle plume d’Opus. Un éclectisme aussi riche que sa culture musicale !