Les baratins chantés de Prade !
Crédits photo Thibaut Glasser
Vous ne connaissez peut-être pas encore Paul Gordeaux. Il a pourtant porté bien des casquettes : journaliste, historien, critique, homme de lettres et humoriste… C’est lui qui inventa le terme “bla bla bla” qu’il utilisait fréquemment dans les histoires racontées à ses proches. L’un d’entre eux, Pierre Bénard, directeur du Canard enchaîné, repris le terme dans un de ses articles. Le début de la fame, tout ça, tout ça, bla bla bla…
Ces trois lettres reprises trois fois ont connu plusieurs vies musicales. L’une des plus célèbres est signée Nekfkeu et 1995 (“Ils font les malins midi, matin, soir Mais ces langues pendues n’vendent que du blablabla”), à moins qu’Aya ne soit soit sur le trône (“Bla bla bla d’la pookie”) ? Philippe Katerine leur donna la version la plus loufoque (“Tu parles Bla bla bla”), Julien Doré en feat inattendu avec Caballero & JeanJass emmena ces p’tits mots dans un terrain pop (“Racontez-moi, quelque chose que je n’sais pas, bla bla bla”). Les amateurs de techno se rappelleront peut-être de Gigi D’Agostino au début des années 2000, époque où Priscilla s’attaqua au Bla bla bla le plus ridicule de cette sélection.
Tous ces palabres… pour vous parler du Bla bla bla de Prade ! Le montalbanais, accompagné par le Rio Grande, donne à son tour vie au logorrhée, cette incapacité à s’arrêter de parler. Et quoi de mieux qu’un bam bam bam pour répondre à ce bla bla bla pour créer le refrain le plus facile à reprendre en concert… Ce titre, premier extrait de son 1er EP “Or Bleu” disponible dès le 17 mai, est celui qui lui ouvre les portes du Bataclan, où il jouera le 16 mai en finale du tremplin 21 Voix-Road to Bataclan. Ou quand les baratins d’un refrain peuvent porter un talent local sur l’une des plus célèbres scènes nationales ! Prade sera en concert à Toulouse à La ColoConcert le 3 mai.