Les murs dansent et les toits s’envolent avec Sages comme des sauvages

À partir du 11 octobre prochain, la salle Nougaro ne sera plus la même : elle aura été habitée par l’énergie volubile d’une bande de sauvages magnifiques à la poésie ondulante et galvanisante que sont Sages comme des sauvages.
De ses loges jusqu’au siège 5F en passant par le grand escalier, elle aura été traversée comme on ne peut que l’être par la « Maison Maquis » d’Ava Carrère et Ismaël Colombani, accompagnés par leurs acolytes Laure Fischer au saxophone et Nyllo aux percussions.
Je parle en connaissance de cause car j’ai pu assister en personne à ce phénomène à plusieurs reprises suite au passage du grouple* franco-américano-gréco-corso-bruxellois sur scène.
Des jardins de Paul B à Massy, au Divan du Monde à Paris, j’ai pu voir en quelques notes de defi** et de bouzouki, de rebetiko ou de maloya, comment ces lieux se sont transformés en paysages chatoyants et comment leurs murs, s’il y en avait, n’ont pas résisté face à la générosité solaire de ce duo à quatre. Les textes aussi poétiques que politiques s’entremêlent délicieusement dans les voix d’Ava et Ismaël.
Je sais bien que la salle toulousaine ne pourra – voudra- pas résister non plus : elle accueillera à portes grandes ouvertes ces belles et beaux nomades à paillettes, s’acoquinera avec leurs Chtulu intérieurs et s’enivrera de leurs vagabondages métissés des musiques de la Réunion, du Moyen-Orient, en passant par notre tendre Occitanie.


A partir du 11 octobre prochain, la salle Nougaro ne sera plus la même, et vous non plus.
Je vous l’aurai dit.

*groupe+couple=grouple, selon une source nommée SCDS
**tambour grec

Autrice, compositrice et interprète, Arbas est une amoureuse des mots. Son terrain de jeu favori la chanson à texte.