LIIE : à peine un souffle, déjà un cri.
Crédits photo Nash K
Il y a des villes qui murmurent, et d’autres qui grondent… depuis quelques années et pour mon plus grand bonheur, de plus en plus de groupes émergent des bas-fonds toulousains : Urge, Bruit, Cathedrale… et dans l’ombre, un nouveau son s’élève, celui de LIIE. Grave. Fantomatique. Le genre de truc qui ne te parle pas, il te hante. LIIE, un nom comme une fracture, comme un murmure qui grince. Le premier extrait de leur EP à paraitre : Barely Talk n’est pas une chanson, c’est une faille. Une douleur retenue, à peine chantée. Ici, tout est sous tension. La voix semble flotter, comme désincarnée, presque effacée. Et pourtant, elle dit tout.
Composé de membres d’URGE, Plebeian Grandstand, Toucan ou d’ex-Montréal On Fire, la musique du quintette rappelle celle de Joy Division à cette façon de faire parler le silence. À cette basse lourde qui t’attrape les tripes. A cette rythmique glaciale qui s’immisce. LIIE. Un nom de plus dans la galaxie cold wave ? Peut-être. Mais ce premier titre sonne déjà comme un écho. Un prolongement spectral. Le cri retenu d’une génération qui vit ses émotions à travers le filtre d’un écran fumé.
Barely Talk, c’est le silence après la tempête ou peut-être… juste avant.
Sorti sur le label BLWBCK, l’EP sera disponible le 25 avril sur bandcamp et en streaming.
En concert le 15 mai Place de l’Estrapade à Toulouse.