Ça tangue pour Bancal Chéri


À l’heure où notre pays a perdu le nord, Bancal Chéri revient dans nos vies tels ces adeptes d’Awa Oodori. Nos 4 matelots mènent leur barque à l’ivresse guidés par leur capitaine Dimoné à la barbe aussi grise que les tempes de cet homme qui veut danser. Un peu comme celui de Jack Sparrow, leur compas les mène vers une destination impossible à prévoir mais dont j’ai hâte de connaître les prochains contours.

À peine leur verre d’Orage ingurgité, que les voilà qui jettent une nouvelle chanson à l’amère. Installé au cœur du sublime théâtre de Pézenas, le psyché laisse place aux riffs mélancoliques de Nicolas Jules pour un Tango désargenté. Un morceau empreint de tristesse comme ces milongas aux portes fermées, comme ce danseur argentin privé de toute étreinte et par la même de lien social, comme “cet homme fatigué de se faner”.

Bancal Chéri c’est comme cette danse emblématique, c’est une musique qui vous enlace, un échappatoire et pour ceux qui les ont vu en live, une joie communicative d’être ensemble et un exutoire pour ces 4 musiciens dont je vous conseille aussi de suivre les aventures solos : Imbert Imbert vient de publier Mémoires d’un enfant de 300 000 ans , Nicolas Jules est aussi de retour avec douze oiseaux dans la forêt de pylônes électriques, quant à Dimoné il a fini de tanguer avec les Kursed  mais on devrait vite le revoir avec son compère Sirven.

Julien

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Crédit photo : Marc Ginot

Attaché de presse musical de métier, Julien est la plus belle plume d’Opus. Un éclectisme aussi riche que sa culture musicale !