Furax Barbarossa, maître confiseur

Pour beaucoup le confinement s’est résumé à des apéros virtuels et à quelques applaudissements à 20h. Furax Barbarossa a choisi de sortir la pétoire pour se faire entendre, un 14 coups qui file à l’essentiel et distille des pruneaux introspectifs pleins de hargne.

À peine 17 minutes pour vider le barillet. Notre grand roux schizo et son flow incisif manient les seize comme le cuistot ryback ses couteaux.
Des rimes tranchantes assénées sur des prods lourdes. Ça pique, ça gratte, ça tape dans le plexus, ce genre de confiseries capables de te foutre les poils et qui ont pour seul défaut de se finir trop vite… Sauf qu’ici notre Willy Wonka a l’allure d’un viking aux canines aiguisées et pour slogan La pilule passe de travers mais elle s’avale. Un verbe qui nait de la cendre, une rime bestiale qui fait l’effet d’un plaquage cathédrale et ce goût de reviens-y qui reste en bouche tant ses mots donnent de la force. Et, de L’isolement nous ne sortirons pas l’âme brisée, comme le chantait si superbement Maria Callas, mais l’envie d’y croire.
Ça va vous ?

Rassurez-vous, vous pouvez désormais vous procurer cette série de freestyles en édition vinyle limitée ici, et pour compléter la thérapie, rendez vous le 12 décembre devant la scène du Rio à Montauban. Raison de plus pour se dire que ça va l’faire !

Julien