Dimoné arme les chiens
L’amorce d’un nouvel album, un nouveau départ, Chut chut shut up, laissons la place aux riffs murmurés par ces 4 Jiminy posés sur l’épaule d’un Dimoné à la verve toujours aussi acérée. Car oui si l’enrobage des instrumentaux se fait plus remuant, se fardant d’électricité, les mots sont là, jouent avec les contrastes et se parent si bien de ces nouveaux artifices. Ce nouvel album nous offre des plongées dans la noirceur comme ici avec ce road trip punitif, mais aussi de belles évasions. A chaque pas ça tangue, lignes droites et lignes arabesques, ces intrusions de guitares guident parfaitement le verbe sinueux, en intensifient les contrastes, les poussant parfois dans les coins sombres. Des incartades dans ces Zones Libres où résonnent les accords orageux d’un Serge Teyssot Gay (Les Pages). Julien
“O lutteurs éternels, ô frères implacables !” l’Homme et ses tourmenteurs réconcilient ici la poésie et le rock traçant le sillon d’illustres pèlerins. Et si la nuit, il ment, ses concerts sont toujours d’une rare intensité, le torse bombé et la mèche électrique… Leur fuite les amène mercredi soir à l’Espace Job pour cette 19ème édition de Détours de Chant.
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