Furax Barbarossa et ses 3 caravelles.
26°5 c’est la température qu’il faut à la surface de l’eau pour qu’un ouragan puisse se former : et autant vous dire que ça souffle fort tout au long de 17 titres. Des coordonnées de longitude et de latitude sur la pochette, un indice sur la destination ? direction le golfe de Rondinara et ses dunes jonchées d’immortelles, à mi-chemin entre Bonifacio et Porto-Vecchio, bienvenue chez Fu ! Moins sombre que son prédécesseur mais plus personnel, il y a de la lumière et de l’ombre dans ce caravelle, des creux de 6 mètres, des envies d’ailleurs, des références à la corse et l’Italie, la grande époque du Milan AC, des récits de combat, de ceux qui font grandir, qui te forgent le caractère mais te blessent à jamais. Le roi des pirates vogue toujours à contre-courant, ne cédant pas à l’appel du tube facile, aux côtés de son équipage de révoltés (Scylla, L’hexaler, Sofiane Pamart) où la vigie à plus des airs de Camus que de Brando. Guettant le surgissement de l’été, un vent de folie dans les voiles, se disant qu’il n’y a ni matin heureux ni matin malheureux. Un ouragan d’émotions qui nous conduit vers la chambre des larmes et elle n’a rien de la chapelle sixtine. Furax s’y livre sur sa jeunesse, cette obscurité dans laquelle il a grandi, ce père violent face à cet enfant porcelaine concluant l’album avec cette touchante lettre à la mamma. Dans sa Caravelle, Furax nous amène l’hiver nous dit-il, il nous amène surtout de la force et l’envie de suivre cet itinéraire bis loin de ces étoiles filantes. Avec ce nouvel album, Furax Barbarossa prouve une nouvelle fois toute la maitrise de son art tant par la puissance, l’énergie que son talent d’écriture. Un casse du siècle qui l’inscrit définitivement comme l’un des meilleurs rappeurs, on n’a pas fini d’en parler ! Julien
Ici la fumée blanche qui s’échappe n’annonce pas l’habemus papam mais juste le dernier souffle d’une nouvelle victime de l’exécuteur. Un de moins à prôner en haut de cet iceberg squatté par les rois du stream, avec leur verbe infusé à l’eau tiède. Ici le vers est brulant, sa brise de mer les pousse hors du game, des rafales de 6 sur l’échelle de Beaufort.
Ressentez-vous aussi les battements ?
Rendez-vous le 30 septembre au Bikini où le toulousain Melan assurera la première partie.
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