Interview Progrès Son – Célébrer 20 ans d’activisme.
L’équipe la plus rock de Toulouse tire sa révérence avec 2 soirées qui s’annoncent explosives les 24 & 25 novembre dans 2 lieux qui ont marqué l’histoire de l’asso : Ôbohem & Le Bikini.
L’occasion de revenir, avec l’ex co-président de l’asso Mathieu Leymonie, sur ces 20 années d’activisme.
#superambiance
A l’aube de vos 20 ans, Progrès Son quitte le paysage toulousain. Comment est venue
cette envie de monter cette asso ?
On était tou.te.s dans des groupes de rock et le constat de faire un collectif est venu à nous simplement. Tout seuls on étaient bloqués, ensembles on a ouvert des portes.
Les ami.e.s ont aidés, l’asso s’est structuré et tout s’est enchaîné…
Comment perçois tu cet arrêt ? Vu de loin, on a l’impression d’un beau gâchis mais sans doute que la période Covid n’a pas aidé. Difficile de passer le flambeau ou juste de trouver du monde motivé pour souffler sur les braises ?
Il faut savoir que Progrès-Son était une asso composée exclusivement de bénévoles.
C’est une donnée importante dans la compréhension de cet arrêt.
J’imagine que les personnes « moteur » dans l’association ont eu envie d’autre chose, de passer le relais aussi, je suis moi parti de la présidence en 2019… S’en est suivi l’arrêt dû à la pandémie? A la sortie les gens étaient passés à autre chose et sans « moteur » ce genre de structure ne peut pas redémarrer.
Je ne suis pas mélancolique ou triste, toute chose a une fin.
Et puis la nature a horreur du vide… place aux nouveaux aventuriers.
“On sort du scolaire et du taf alimentaire pour vivre des moments extrêmement précieux.”
Progrès Son, c’était la découverte d’une scène alternative, l’organisation de concert à prix plus qu’abordables, c’était la rencontre de lieux, de groupes et d’un public.
Aujourd’hui les groupes et le public sont toujours là mais il manque cruellement de lieux pour les accueillir et d’asso comme vous pour les aider. Tu as vu ces changements s’opérer ? Dirais tu que c’était mieux avant ?
Il a toujours cruellement manqué de lieux sur Toulouse.
Monter « La semaine du rock » était un défi réel. (7 jours / 7 lieux )
Ça montrait aussi que des concerts était possible dans les bars.
Nous étions musiciens (certains le sont toujours) sans aucune connaissance de l’organisation et avons appris sur le tas. Tout le monde est capable de se retrousser les manches et de demander à sa pote de gérer les entrées, à son collègue de préparer des pâtes pour le groupe que t’as rencontré à Bordeaux et que tu invites dans ta ville, ou de demander à ton autre pote de prendre des photos.
Ça crée des rencontres, des vocations, des rigolades, on sort du scolaire et du taf alimentaire pour vivre des moments extrêmement précieux.
C’était pas mieux avant, ce sera mieux demain, à tous et toutes de le faire.
Venez nous voir sur ce weekend, on a toujours adoré partager 🙂
Progrès son c’était aussi la semaine du rock, tu nous racontes comment est venue cette
envie ?
Tout simplement. Les associations autour de nous avaient toutes leur « festival », on a voulu faire pareil.
On a réfléchit à un format cohérent, Fabrice Cabrera (co-fondateur de l’asso) a proposé les 24h du rock, on a préféré faire une semaine.
Ton meilleur souvenir ?
Je te dirais ça après le week-end de clôture 🙂
On s’en remet comment d’une Semaine du rock ?
On y survit, c’est déja pas mal.
Si tu pouvais créer ta semaine du rock… Sans contrainte ! Elle se passe où et tu programmes qui ?
Je ne change rien du tout, dans les mêmes salles/bars avec les mêmes groupes.
Bon, pour être vraiment honnête, y en a bien un ou deux, que ne je re-programmerai pas… Ca fait parti du jeux aussi, les con.ne.s.
Progrès son ne pouvait pas disparaitre sans une belle soirée rock, tu nous parles de ces 2 affiches ?
On a décidé collectivement d’axer sur un week-end avec une majorité de groupes locaux et un tarif bas.
On commence dans un format « bar » au Ô BOHEM avec Shaken Soda qui étaient programmés sur la semaine dur rock 2020 (édition annulée) et Spleenarium (groupe composé d’ancien membres du collectif)
C’est le warm up / apéritif du vendredi avec une entrée gratuite.
Le lendemain, c’est au BIKINI pour la grosse soirée de clôture.
On ouvre avec Loup Malevil (ex-Sabotage) en one man band pour l’apéritif, puis Madam, Datcha Mandala, Johnny Mafia & Krav Boca dans la salle pour monter en puissance.
Après ça on se dira une dernière fois au revoir avec un after 90’s vs 2000 jusqu’au petit matin.
C’est 10€ la soirée + l’after (hfl) on a tenu à rester sur un tarif extrêmement abordable.
On est ravis de retrouver tous ces groupes !
Soutenez votre scène locale… Quand tu prends le temps de regarder dans le rétro, tu dois être fier d’avoir permis à tous ces groupes de monter sur scène (souvent leur première) ?
Y’en a-t-il un qui t’a particulièrement marqué ?
Le plus touchant c’est effectivement les groupes qui ont fait 3 répètes et qui savent pas régler un retour.
on était la pour leur expliquer un peu comment faire… Si on a pu partager quelque chose, même insignifiant, c’est déjà pas mal.
Je parle pas que des groupes, aussi des bénévoles qui, pour certains, ont profité de passer par chez nous pour se professionnaliser sérieusement dans le domaine du spectacle.
Ma plus grande fierté est de recroiser les gens passé par l’asso (groupes et bénévoles) et de voir leur évolution et leur épanouissement.
5 groupes régionaux qui t’ont marqué ?
Pfffffiou, j’aime pas choisir.
Pour la peine je remonte 20 ans en arrière : Kakavolante, Space Jahourt, The Dodoz, Mandybolz & The Turbo Suckers, Clan d’Instinct.
Ton 1er souvenir de concert à Toulouse ?
Nada Surf au Bikini (1996).
Ton meilleur souvenir de live ?
À chaque fois que j’étais sur scène avec mon groupe FACE-B.
Si tu devais résumer ton Toulouse en 1 lieu / 1 chanson / 1 personnalité ?
Une petite bière à l’Autan (à l’époque de Marco et Paulo) , avec les copains et un groupe en apéro concert.
Venez partager une dernière soirée Progrès Son ! Event Facebook