The Strings : « Etre comparé aux Beatles, c’est flatteur ! »

Juste avant leur finale de Décroche Le Son, où ils sont arrivés deuxièmes, on a rencontré The Strings, trio rock qui est l’une des plus belles découvertes d’Opus. Trois garçons, dont deux frères, qu’on vous invite vraiment à découvrir en live !

Bonjour The Strings. On vous découvre avec Décroche le Son : racontez-nous un peu la création de votre groupe…

Martin : On est frères avec Guilhem, le bassiste. Maël était un pote de classe de mon frère, ils se sont rencontrés à l’école, on avait vu une vidéo de Maël on a vu qu’il tapait bien on s’est dit allez on va répéter ! Le groupe s’est créé autour de Guilhem et moi, depuis petit on voulait jouer ensemble.

Et pourquoi ce nom The Strings ?

Martin : The Strings c’est les cordes, c’est le lien entre nous, Guilhem et moi. Dans une de nos chansons, une phrase dit “when you fall down a bottomless trap, you cling to the strings“, quand tu tombes dans un piège sans fond, tu te raccroches aux strings. C’était une petite métaphore à laquelle on s’est rattaché.

L’inspiration Jack White est vraiment très présente, je pense notamment à A song for everything, on dirait un bonus track de son premier album solo Blunderbuss !

Martin : Ah je ne connais pas cet album ! Faudra que je l’écoute. Nous on se rapproche de Jack White par son groupe The Raconteurs, un groupe qu’on a découvert dans une vidéo de skate à l’époque où on était à fond là-dedans et on est tombé complètement fan ! Et vu qu’ils ont arrêté le groupe, on s’est dit “allez on tente un truc dans cette esthétique-là” avec des harmonies tout en gardant un côté rock.

Si je ne me trompe pas sur certains passages de cette chanson, on entend un synthé. C’est juste pour les enregistrements justement où ça vous arrive d’emmener un synthé sur scène ?

Martin : En fait on a loué un Orgue Hammond B3 et un Wurlitzer. On a fait venir Daniel Antoine, un soul man toulousain pour les plans et arrangements d’orgue, afin de produire un peu plus l’EP. Pour l’instant on veut rester à 3, car on est confort comme ça surtout qu’on ne fait pas beaucoup de grosses scènes. Mais c’est vrai que c’est prévu d’avoir un autre instrumentiste sur scène qui jouerait en live avec nous. D’ailleurs c’est en train de s’installer car on joue avec Daniel Antoine qui vient sur quelques scènes.

J’imagine qu’on doit souvent vous dire que votre son est proche de celui des Beatles. C’est quelque chose qui vous agace ou qui vous flatte ?

Martin : Être comparé au Beatles, c’est flatteur ! Le son qu’on a établi au fur et à mesure est plus moderne, mais les voix et harmonies peuvent y faire penser… Nous c’est notre groupe phare, depuis tout petit avec mon frère on écoute les Beatles, Maël est fan aussi… Mais après c’est aussi Led Zep, ce genre de groupes. Et c’est là où on s’éloigne du son des Beatles plutôt pop pour avoir notre son assez taillé et électrique !

Et du coup plutôt Lennon ou McCartney ?Montage photo logo

Martin : Moi c’est plutôt Lennon.

Guilhem : Moi plutôt McCartney, forcement !

D’ailleurs, tu joues avec une basse proche de la sienne je crois !

Guilhem : Exactement ! Une Hofner, la basse violon.

 

Comment se passe votre travail de composition ?

Martin : En général on part d’un riff, d’un truc qui nous plait. Puis je le travaille, je leur propose, on voit ensemble et on monte le morceau. On écrit les textes tous les deux avec Guilhem, Maël a aussi écrit des textes. En fait on fait le morceau, on met une ligne de chant avec des paroles approximatives…

Guilhem : Même la ligne elle est approximative !

Martin : Ouais (rires)

Guilhem : On a une vague idée de ce qu’on va faire.

Martin : Et vu qu’on chante à 2 voix, on cherche des voix, des harmonies, et on s’inspire chacun de l’autre jusqu’à ce qu’on arrive à trouver ce qu’il nous plait.

Pour toi Maël ça change quelque chose de jouer avec deux frères ? Pas trop d’embrouilles comme chez Oasis ?

Maël : Non non ça va (rires). C’est peut-être plus facile pour eux de se dire les choses. Après ça se passe bien, j’ai pas un caractère imposant de nature donc les rapports entre nous sont cool, je ne suis pas une grosse brute.

Sur scène un peu quand même (rires) !

Maël : Ouais je me lâche un peu plus ! (rires) Et sinon ouais on passe de bons moments ! Et même si je ne suis pas leur frère on est très lié donc ça marche bien !

Si on revient au Tremplin Décroche le Son, c’est une belle reconnaissance pour vous d’arriver en finale. Ça vous ouvre déjà des portes ou c’est encore trop tôt ?

Martin : Et beh on est au Metronum hein ! (rires) C’est déjà cool, on a aussi décroché une date pour la fête de la musique, on jouera au quartier Soupetard. On nous a proposé quelques trucs, c’est aussi pour ça qu’on fait ce tremplin, c’est pas pour être les vainqueurs de la finale on n’est pas au foot !

Et votre idée c’est de donner une ampleur pro à ce groupe ?

Martin : Ouais carrément c’est un vrai projet ! Pour l’instant on est resté en local, on a fait une date sur Montpellier. Mais on aimerait aussi sortir de Midi-Pyrénées !

Quand est-ce qu’on aura droit au premier clip de The Strings ?

Martin : On est en train d’y réfléchir ! On a déjà sorti l’EP 7 titres on essaye de rentrer dans nos frais comme on s’autoproduit. Le clip sera aussi autoproduit donc on attend sûrement vers la fin de l’année, vers octobre, c’est là que tout se passe généralement pour The Strings.

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De votre jeune expérience, y’a déjà un souvenir qui ressort des scènes que vous avez faites ?

Martin : Ouais ! L’an dernier on était sur Emergenza, on a fini troisième, au Bikini. Une belle expérience de stress, de compét’, à côté ici c’est les vacances (rires). On avait une grosse pression pour le coup aujourd’hui on est plus tranquilles. A part ça on a aussi fait pas mal de date dans le coin comme la Dynamo, le Connexion puis des festivals comme les Arts Scénics à L’Isle sur Tarn où on a fait la première partie d’Emmanuel Djob de The Voice.

Guilhem : Une première partie de Cats On Trees au Ptits Bouchons aussi c’était cool !

Maël : Le Rio Grande c’était sympa aussi !

Martin : On a fait pas mal de salles, où on a rencontré du monde ! Nous on vient de la campagne personne ne nous connait et quand on arrive dans une salle les types se disent “mais qui s’est ces jeunes on les connait pas, ils sont pas de la ville” (rires). Du coup on a réussi à se faire une petite place depuis un an et demi.

Le jury de Décroche Le Son il vous dit quoi sur votre musique ?

Guilhem : On a un retour assez positif, ils nous disent que c’est pro, que c’est carré !

J’avoue que je suis plutôt d’accord, vous m’avez vraiment surpris sur votre dernière date. C’est précis, tout arrive quand il faut ! Ce que j’ai bien aimé aussi c’est que vous n’avez pas peur des silences dans votre musique, y’a des moments de pauses.

Martin : En fait Guilhem et moi on est au conservatoire, lui depuis 3 ans, moi depuis 6 ans.

Et toi Maël ?

Maël :Bah je vais y rentrer, 3 ans plus tard, on est un trio on fait tout par trois ! (rires)

Martin : Du coup avec ce travail-là, on a pointé ce qu’il fallait mettre au clair, être précis, stable, avoir un son, une architecture.

Guilhem : Et pour revenir sur ce que tu disais ouais le silence dans la musique c’est super important ! On n’en a pas peur du tout !

Dans un festival idéal avec qui vous partagez l’affiche ?

Guilhem : Bah déjà on va la partager avec Bob Dylan cette année à Pause Guitare à Albi même si c’est pas le même jour !

Martin : Moi je dirais avec les Rival Sons, ils jouent au Bikini le 22 avril, c’est un groupe qui déchire…. Notre groupe du moment.

Guilhem : Et Jack White aussi !

Et nous on rajoute Gush, car on adorerait vous voir jouer avec eux ! Il se passe où ce festival ?

Guilhem et Maël ! Glastonbury (rires) il déchire ce festival !

Si vous deviez nous faire découvrir 2 ou 3 groupes ?

Martin : Bah Rival sons ! Snarky Puppy, absolument pas nos influences, c’est du jazz soul vraiment super bon musicalement c’est terrible ! Et The Raconteurs, car y’a pas assez de monde qui les connait !

Merci The Strings, bonne chance pour le tremplin et on va vous suivre de très très près !

The Strings : Merci à toi !

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Rémy

Créateur d’Opus, Rémy est à la fois rédacteur et photographe dans notre media. Un mélomane qui écoute aussi bien du rock que du rap ou de la pop, et qui aime fouiller la scène locale.
C’est également lui qui gère le projet Focus d'Opus