Jaron Marshall : les Pumas sont lâchés
C’est parti pour la 37e édition de Jazz sur son 31, grand diffuseur de musique et de culture sur notre département. Du 4 au 15 octobre leur programmation au carrefour de tous les jazz, de la France à l’Orient, propose comme chaque année son lot d’illustres (Billy Valentine, Kendra Morris, Kamal Williams, Stogie T ou le toulousain RP3) et de curiosité (Daoud, Raccoon Tycoon, Mortelle Randonnée…)
De mon côté, j’ai souligné la venue du claviériste du plus excitant combo psyché soul du moment : les Black Pumas. Après les incursions dans les balades latines d’Adrian Quesada avec son superbe “Boleros Psicodélicos”, c’est au tour de Jaron Marshall de tenter l’aventure en solo.
Peu sensible aux improvisations, c’est le côté mélodique qui s’échappe de ses compositions qui m’a de suite séduit. On retrouve ce groove coloré, cette soul, même si ici, elle se teinte de notes de jazz, de funk et de rythmes hip-hop. Dans ce fouillis éclectique, la musique circule, elle pulse au rythme de la batterie de Michael Longoria. Une impulsion sur laquelle se greffent le sax envoutant de Brian Donohoe et le clavier de Jaron Marshall. Ride or die, y’a plus qu’à suivre le groove, se laisser porter. On passe du revendicatif Punk Jazz et cette rythmique électro à Planet Mars et cette psyché mélancolique très 70’ en toute décontraction. C’est sans doute cela qui impressionne le plus dans ce 1er album : cette impression de voyager dans les styles sans se perdre. “Earth Sounds” fusionne les genres sans basculer dans le chaos et ça vole haut effectivement.
En live le 13 octobre 2023 au Pavillon République pour Jazz sur son 31.