L’Expansion de Ciel Ether ! 

Crédits photo @remysirieix

Le Ciel incarne le rêve et l’évasion dans notre imaginaire collectif : qui n’a jamais regardé en l’air en donnant une forme aux nuages ou ne s’est jamais senti minuscule face à cet infini capable de changer de couleur dans une même journée ?
L’Ether, lui, a plusieurs significations, dont des termes issus de la physique ou de la chimie : des disciplines bien moins philosophiques… En réunissant ces deux termes pour trouver son nom, le collectif toulousain se place quelque part entre l’imaginaire et le concret !

L’imaginaire prend toute sa place dans leur projet discographique : une trilogie de mixtape décrivant une ville solaire fictive nommée Héliopolis. C’est avec le tout premier volet de cette saga musicale que le rap alternatif de Ciel Ether est entré dans nos oreilles en 2023 : “HELIOPOLIS : CHAOS”.  8 titres où l’on découvrait l’identité musicale de chacun des membres et leur questionnent collectif sur les ETRES HUMAINS, leurs conditions, leurs relations et SENTIMENTS… 

Après les rencontres dans ce chaos, vient le temps de la maturité : c’est le sujet de ce deuxième acte sorti en octobre 2024 : “HELIOPOLIS : EXPANSION”. Une évolution qui voit Ciel Ether ressasser son passé et ses phases les plus sombres pour comprendre sa façon d’être, d’agir, de se projeter sur l’avenir : 

“Futur est flou vu que le passé m’abime”
ARAEM, MAUVAISES APPARENCES

“Quand je me comporte comme mon géniteur
bébé froisse moi le cœur à t’en crisper les mains.”
ROMSEC, PRES DE L’EAU

“Triste mémoire,
Je pense plus au temps où j’ferai danser les anges
qu’à l’époque où j’rêvais de les voir.”
ASTERIE, LES ECHOS

Un regard sur soi, sur sa condition, qui permet à Ciel Ether d’analyser son rapport aux relations humaines, sujet qui demeure centrale dans les écrits de nos MCs : 

“J’m’éloigne des gens
j’prends du temps pour moi
Les humains me sortent de ma tête » 
MIST, MAL A LA FÊTE

“Moi quand je leur parle ça fait des latences,
on se comprend pas, 
parce que le monde devient étrange” 
ABSHALOM, GAGNER AU CHANGE

En choisissant de décrire Héliopolis, Ciel Ether se donne la liberté de contester en toute poésie l’époque dans laquelle les membres du collectif vivent, de décrire leur pensées profondes et de chanter leur regard sur notre humanité : toujours entre le concret et l’abstrait… Une photographie de l’Homme et d’une philosophie de vie comme ils nous le disaient en interview : Si on déconstruit un peu nos manières d’être et de penser on peut arriver à des versions plus justes, matures et plus pures de nous-mêmes.”

Si le propos se veut rap dans sa racine musicale, il prend une ampleur bien plus large : bercé par des arrangements électro, rythmé par des sonorités qui naviguent des notes de piano et violon à des battements de derbouka. Les voix des rappeurs se répondent et se complètent tout au long des 28 minutes de cette tape où LAST, que l’on connaissait beatmaker, prend place derrière le piano ou la batterie et donne même de la voix (LA LUNE). Un enregistrement où l’on vous conseille 2 pistes en particulier pour comprendre l’étendue musicale de ce qui vous attend : MAL A LA FÊTE et EXPANSION.

Le troisième volet du triptyque devrait voir le jour en 2025 : “HELIOPOLIS : DECLIN”. Mais avant de finir cette histoire en 3 temps, le 2e chapitre va prendre vie en live : Ciel Ether jouera au Metronum jeudi 21 novembre (gratuit) et partagera l’affiche avec Words of Sara et terestesa : les 3 projets sont les lauréats du Focus d’Opus 2024 ! 

Le Focus d’Opus est le dispositif d’accompagnement imaginé par Opus Musiques et organisé en 2024 avec l’aide des partenaires : Le Metronum, La Sacem, Mathpromo, Les Incultés, Nuance Records et Sozinho.

Créateur d’Opus, Rémy est à la fois rédacteur et photographe dans notre media. Un mélomane qui écoute aussi bien du rock que du rap ou de la pop, et qui aime fouiller la scène locale.
C’est également lui qui gère le projet Focus d'Opus