Libre, Georgio pose ses pions mélancoliques sur un échiquier serti d’espoir et d’Amour
Georgio revient avec « Années sauvages » et « Années sauvages Part. 2 » (2023) qu’il scandera sagement au rythme d’une folie douce dans le confessionnal très intime du Bikini, le 16 décembre prochain. Le rappeur nous propose un essai riche en nuances s’articulant autour d’une dualité alliant mélancolie et espoir. Les grains temporels qui s’écoulent, maltraités par le sablier sociétal, sont choyés par l’artiste et vecteurs de l’insatiabilité du désir de vivre. Il image l’Amour avec des clichés qui feront vriller vos iris et briller vos pupilles comme des astres, sans désastre.
Georgio nous offre un album verni de sincérité, né sous l’œil saturnien et sous le regard de la Tempérance. Il se compose de vingt-neuf titres cathartiques scindés en deux parties : Années sauvages (2023) et Années sauvages Part. 2 (2023). Dans son humble écrin, l’artiste collabore avec des diamants musicaux tels que Bekar, Josman, PLK, Zeina, Houdi, Patrick Watson mais encore l’incroyable Meryl. Perfusé par l’universalité de la flèche de Cupidon, le rappeur parisien voit l’amour comme un large spectre passionnel pour lequel nous ferions l’offrande de la préciosité du temps. Georgio casse les barrières des codes qui veulent nous programmer et la peur de ne pas être aimé par tous.tes n’existe plus (Quand le soleil tombe). Cette feue crainte s’est figée dans le miroir musical, le chanteur donne désormais les rênes à son instinct ainsi qu’à son libre arbitre : hiya ! La ballade est jonchée par la mélodie, la poésie, la douceur et n’en déplaisent aux puristes du genre car « Quoi que tu fasses, il y en a toujours qui ne seront jamais contents » (Hôtel 5 étoiles). Esprit libre ayant pris de la hauteur, Georgio laisse des empreintes sur le chemin de la Ruée vers l’or qui ne réside plus dans le matérialisme mais dans l’impalpable. Outre cette chasse à l’invisible, il chevauche l’obscurité en la marquant au rubis flamboyant. La bonne étoile existe si on y croit, y croire c’est se donner la possibilité d’en avoir une : visite du planétarium avec Georgio, au Bikini, tu viens ?
Sacré Georgio… Le Midas du rap se trouve là où on ne l’attend pas mais respecte toujours l’itinéraire indiqué par son compas empirique. N’aie crainte, son bus tour dispose d’un GPS et assurera sa présence à Toulouse (le Bikini), le 16 décembre 2023.
Kiss (me forever)