Rozi Plain : pluie londonienne et campagne anglaise
Avec son Kway bleu et sa capuche de hoodie, Rozi Plain revient après quatre ans d’absence avec What a Boost. Un nouvel album dans lequel elle livre un hommage au territoire d’outre-manche de par ses sonorités qui sentent bon la campagne anglaise, les banlieues en briquettes rouge et la pluie parfois perturbée par quelques rayons de soleil gris qui transpercent les nuages.
Rozi Plain c’est d’abord de la folk très pop… Pourtant dans ce nouvel album la folk s’ouvre pour laisser place à un univers plus complexe, plus noueux, moins pop, beaucoup plus jazzy faisant appel aux racines profondes de la musique anglaise. On croirait entendre parfois en échos les fantômes des cœurs de Pink Floyd dans Inner Circle qui ouvre l’album avec un jazz très lent, plat, se prêtant aux moments intimes de contemplation, à la limite d’un free jazz emporté par des instruments à vents dont la corne muse mêlée aux cordes qui nous plonge dans l’Angleterre profonde. Dans Swing Shut les harmonies se mêlent dans des guitares dé-tuned libres, cadrées par un rythme de batterie acoustique de années 50 et une basse jazz métallique noyés au fur et à mesure que le morceau évolue par des envolées qui ne sauraient nous faire penser aux années psychédéliques des Beatles.
De sa voix londonienne si légère posée avec délicatesse, Rozi nous emporte dans un état de contemplation. On s’imagine habillé comme elle, avec un Kway, une capuche et des bottes à regarder les nuages gris passer sur la campagne calme du Yorkshire à l’automne. Un infini moment de douceur et de voyage que l’on pourra vivre à Toulouse ce vendredi 4 octobre au Metronum lors d’Ellipse Festival.
Julian (Margo)
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