Spleenarium : laboratins folk
Crédits photo – visuels Fabien Labarbe
La reprise a sonné et avec elle son lot de nouveautés. Pourtant en ces premiers jours de septembre, j’avais envie de plonger dans les photos dorées des vacances et me remémorer les sons qui m’ont accompagné cet été. Avec son décor mariant la pop, la country folk et l’indie americana, le 2e album de Spleenarium sobrement intitulé “Volume2” dessine un écrin de douceur parfait pour chasser les nuages de cette rentrée.
« La musique souvent me prend comme une mer ! » écrivait Beaudelaire dans ses Fleurs du Mal.
Je pourrais vous parler d’espace, de mouvement, d’horizon, de liberté mais ce qui m’a touché en premier, ce qui m’a fait m’installer à contempler leur univers c’est cette sensation apaisante et chaleureuse qui se dégage de la voix de Dedzu. Se laisser envahir pour mieux voir le monde.
Une douce mélodie en surface cachant de sombres turbulences en eaux profondes. De ces riches instrumentations, il s’échappe des teintes vives avec ces trompettes à la Calexico (See the world), une douce mélancolie rappelant Bonnie Prince Billy (With a Reason to Make You Stay), des accents dylaniens ou des envolées plus rock (Seven Seas).
Derrière ce superbe visuel signé Fabien Labarbe, on retrouve un quintet bien connu de nos pages et du public toulousain qui a pu les entendre dans d’autres formations : Westwego, Octarine, The DeNiro’s ou Red Woods.
Spleen, déprime, omega 3, ginseng ? A leur table de travail, ces 5 laborantins chassent l’obscurité et concoctent le remède idéal pour s’élever « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ».
En live au ÔBohem le vendredi 24 novembre 2023